الخميس، 9 يونيو 2011

Kabylie : le couscous bien honoré à Tizi Ouzou











Le couscous fêté comme il se doit à Tizi Ouzou, à l’occasion de la tenue du 4ème salon Djurdjura du couscous.
Un hommage bien mérité pour ce plat ancestral, dont l’histoire est intimement liée à celle millénaire de l’Afrique du Nord. Il est le plat national des Maghrébins, ce qu’est le riz aux Chinois et les pâtes aux Italiens. Il a été durant des siècles leur aliment de base, il est depuis 5ans le 2ème met préféré des Français. Il est aujourd’hui universellement reconnu et apprécié.
Selon la légende, l’existence même des Imazighen était menacée à un moment de leur histoire. Ils sollicitèrent l’aide des dieux, en leur offrant un couscous aux sept légumes. Le plat aurait pris depuis le nom d'idzagzu, c'est-à-dire « la nourriture des Dieux », pour les remercier. Le couscous est un des patrimoines des Imazighen d’Afrique du Nord (Numidie). Il est plus qu’un plat à consommer simplement. Présent lors des mariages, des funérailles, des naissances, pour célébrer les fêtes religieuses et les saints, il est un véritable acte social de partage, le plat convivial par excellence.
Le couscous le vrai, n’a rien à voir avec celui qui est proposé dans les restaurants de France ou d’ailleurs, que la clientèle apprécie juste pour son caractère exotique. Le vrai dont la préparation peut être assimilée à un rituel, il faut aller le chercher à l’intérieur des familles. Les femmes commencent par rouler patiemment la semoule sélectionné pour ça, afin d’en faire des grains plus ou moins fins selon les régions (En Algérie fin à l’Est, moyen en Kabylie et le centre et gros à l’Ouest) Le couscous est cuit dans un couscoussier (passoire), à la vapeur d’un bon bouillon composé de légumes (Carottes, navets courgettes…) de pois chiche et de viande bien sûr, qui mijote dans une marmite (la passoire est posée sur la marmite). Important, les grains sont passés deux fois (entre les deux évaporations ils sont aspergés d’eau avant d’être remis dans la passoire). Quoiqu’on dise, le couscous authentique est bien algérien. Aujourd’hui il est cuisiné à toutes les sauces à travers le monde. Pour en faire un produit touristique, les couscous marocains et tunisiens ont subi une déviation. Ils sont une hérésie, faits pour satisfaire voir amuser les touristes en mal d’exotisme.
Pour en revenir au salon du couscous qui se tient à Tizi ouzou depuis le vendredi 1 avril, il est organisé en partenariat avec le fabricant « Couscous El gharbel ». L’ouverture a été animée par la chorale « Ikhoulaf » de Bouzegène, et une troupe d’Idhbalène (Folklorique). Pendant que les femmes venus d’Alger, Constantine, Ouargla, Tizi Ouzou … préparaient le couscous de leur région pour la dégustation, les ouvrières de la maison « El Ghrbal faisaient une démonstration de préparation des grains de couscous (roulés mains). En marge Aziri boudjemaa (Universitaire et membre du Haut Commissariat à l’Amazigité) et Bendaoud Abdellah (Office de gestion et d’exposition des biens culturels protégés), ont débattus sur « Le rituel du printemps » chez les Kabyles, et « le rituel de Yennayer chez les Chenouis ». Pour rappel le salon devait coïncider avec les festivités du jour de l’an amazigh (12 janvier), mais a été reporté à cause des émeutes. Les associations Aghendjour de Bouzegène et Fadhma N’Soumeur de Tizi Ouzou ont fait de leur côté une démonstration d’Amagar Ntafsuth (Accueil du printemps). Le salon a clos par un repas collectif (Waada).
Par Mus
Salon du couscous kabyle
Salon du couscous kabyle

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