Réouverture du Théâtre Régional Kateb Yacine de Tizi-Ouzou

 Après a voir été légué, en 2004, par l’Assemblée Populaire Communale (APC) de Tizi Ouzou au profit du secteur de la Culture, l’institution qui porte le nom de Kateb Yacine, qui en 2006 a été élevée au rond de théâtre régional alors qu’elle avait le statut de théâtre communal, a bénéficié, en 2008 d’une importante enveloppe financière (38 milliards de centimes) émanant du ministère de la Culture pour satisfaire à sa grande rénovation.

es travaux de sa restauration qui ont duré plus de 2 ans (plus de six ans de fermeture) ont été menés comme il se doit, à première vue, le Théâtre Régional Kateb-Yacine de Tizi-Ouzou a bénéficié d’un relookage de ses façades, mais surtout d’un nouvel équipement et de toutes les commodités nécessaires au bon fonctionnement d’un théâtre aux normes professionnelles : sonorisation complète, système d’éclairage, deux studios d’enregistrement, un atelier de confection de décors, des salles de répétitions, des loges pour les comédiens, un espace « Club des artistes » avec toutes les commodités y afférant. À l’occasion de son inauguration officielle (dans sa nouvelle architecture) qui a eu lieu mardi 09 novembre dernier, c’est le chanteur Lounis Aït Manguellet, rentré spécialement de Paris, qui s’y est produit pour clôturer la cérémonie inaugurale concoctée par la Direction de la Culture de Tizi-Ouzou, alors que tout le monde s’attendait à une présentation théâtrale.
À noter que le budget avec lequel a été rénové le théâtre a fait l’objet de vives polémiques de la part de plusieurs acteurs locaux surtout de la part des élus du Rassemblement pour la Culture et la Démocratie (RCD) de l’Assemblée Populaire de la Wilaya de Tizi-Ouzou, 38 milliards de centimes est, dit-on, un budget suffisant pour la construction de 200 logements alors qu’il ne s’agissait, en fait, que d’une rénovation.
Espérons tout au moins que cette nouvelle infrastructure, d'une capacité de 1000 places, apportera un nouvel élan au secteur de la Culture au niveau du département de Tizi-Ouzou et de toute la Kabylie et que celle-ci fasse l’objet d’un soin particulier afin qu’elle ne soit pas dégradée.
Côté programme et programmation, l’établissement disposant de sa propre direction, à la tête de laquelle « trône » Djamila Aït El Hadj, celle-ci étant assez « arabophile », nous pouvons dors et déjà nous attendre à une « prolifération » de pièces théâtrales dans cette langue, au détriment de la langue kabyle, qui devrait prédominer au sein de cette institution.
La direction de cet établissement, qui a été formée depuis des années, a été active même en dehors de son siège, 9 pièces théâtrales ont été montées (4 en Kabyle et 5 en Arabe) et 6 stages au profit de 200 comédiens ont eu lieu jusque-là.
Nota : La dénomination de l’établissement en caractères amazighs (Tifinagh) porte une erreur au niveau du « K » (de « Kateb »), c’est le caractère « Q » (comme « Quatre = 4) qui est y utilisé, sans parler du « I », grotesquement écrit en utilisant le caractère « Ɛ » au lieu et place du caractère qui s’écrit ainsi : « Σ ».

 

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